PÉPINIÈRE EN PRÉVENTION DES VIOLENCES SEXUELLES
Objectifs : programme de prévention à deux niveaux : sensibilisation, information et prévention des violences sexuelles auprès des étudiants, tout en les rendant acteurs de l’action à travers la création d’outils-supports. Ainsi développer une campagne de prévention multi-supports à destination tant des auteurs, que des victimes, des témoins, des professionnels du grand public, etc. Il s’agit d’associer l’expertise du CRIAVS Lorraine au savoir faire en conception numérique de l’Université.
Description du projet :
Le CRIAVS Lorraine s’est associé aux responsables de la Licence 3 Information-Communication de l’université de Lorraine dans le cadre de l’option « Création Numérique ». Le projet de prévention s’inscrit dans le déroulé des modalités pédagogiques de l’option, ce qui permet de mettre les compétences des étudiants en médiation numérique, au service des enjeux de prévention du Centre Ressource.
Notre programme de prévention des violences sexuelles intervient à différents niveaux. Il s’agit à la fois de :
Un groupe d’une trentaine d’étudiants de 3ème année de Licence propose une série de six projets de prévention des violences sexuelles de manière numérique et innovante.
Ce projet global s’inscrit dans une démarche de prévention à long terme, celui-ci étant voué à se reproduire avec d’autres institutions (par exemple l’Institut Européen de Cinéma et d’Audiovisuel et le campus ARTEM). En créant une synergie pérenne entre un CRIAVS et l’Université, il s’agit de soutenir dans le temps une dynamique de création d’outils/supports d’information et de prévention sur la thématique des violences sexuelles.
SEDUQ
Objectifs :
Description du projet :
Pour nous, prévention rime avec éducation !
A la fois jeu de société – escape game sur format cartes – et outil à destination de tous professionnels au contact des jeunes, SéduQ met en avant la vie affective et sexuelle positive, tout en posant un cadre ferme sur les pratiques de violences sexuelles.
La sexualité, ça s’apprend : SéduQ permet de répondre à toutes les questions très concrètes des jeunes, tout en abordant les thématiques incontournables, telles que la construction de la relation, le consentement, les violences sexuelles (nudes, harcèlement, agressions…), l’alcool et drogue et sexualité, le genre et l’orientation, ou bien la contraception. De 1 à 15 joueurs pour environs une heure d’intervention, notre jeu-outil est accompagné d’un guide à destination des professionnels et de modules de formations.
Créé par et pour les jeunes, cet escape game pédagogique répond à leurs préoccupations avec leurs modes de communications pour une intervention aussi efficace que ludique !
Comment se procurer cet outil :
Vous pouvez commander SéduQ sur notre site internet et/ou nous demander un devis sur : lecoin@seduq.fr
Site internet : www.seduq.fr
3 D’EMOTIONS
Objectifs : permettre au sujet de développer une pensée empathique, en prenant conscience de son vécu émotionnel et de celui de l’autre.
Temps de jeu : de 1h30 à 2h30
4 épreuves :
Comment se procurer cet outil :
Le jeu est envoyé gratuitement moyennant les frais de port. De plus, possibilité de demander une formation d’une journée.
Site internet : www.facebook.com/3DEMOTIONS
# SANSTABOU
Objectifs :
L’objectif principal de ce projet est de faciliter la prévention des violences sexuelles en permettant à chacun (intervenants, éducateurs, enseignants, parents…. ou même en utilisation personnelle) d’utiliser des outils simples d’information et permettant d’amorcer des discussions, de susciter la réflexion sur les bons et mauvais comportements.
Jeu de cartes pour enfants dès 4 ans :
L’objectif est de faire prendre conscience à l’enfant des comportements adaptés avec les autres et ceux qui sont néfastes pour l’autre ou qui le mettent en danger.
Les objectifs détaillés du projet sont :
Inciter de façon ludique une réflexion et faire prendre conscience de l’impact chez l’autre de paroles ou d’actes.
Bandes dessinées pour adolescents et jeunes adultes :
Ces saynètes ont pour objectif : de faire de la prévention en reprenant les histoires et en expliquant les comportements qu’il faudrait modifier, d’indiquer des lieux ressources.
Les objectifs détaillés du projet sont :
Brochure pour les parents ou accompagnateurs :
Les objectifs détaillés du projet sont :
Description du projet :
L’aspect ludique dans le domaine de la prévention est pour nous essentiel car il est le moyen de faire passer au mieux des messages et inciter au dialogue et à la réflexion. Nous avons donc décidé de créer des outils le plus ludiques possible même pour un sujet aussi grave que les violences sexuelles.
Chaque outil est accompagné d’un guide explicatif sur son utilisation, les objectifs recherchés et également des informations et lieux ressources. Ces derniers sont ceux relatifs à la Nouvelle Calédonie néanmoins, un espace est prévu sur ces documents pour que chacun puisse y ajouter les lieux ressources à son pays, sa région…
Jeu de cartes pour enfants
Ce jeu destiné aux enfants à partir de 3 ans comprend 20 cartes au format 10x13cm, représentant une situation par un dessin simple et enfantin. Les thématiques sont associées à la vie affective, la relation à l’autre, le consentement, l’équité garçon-fille. Chaque thème abordé compte une carte représentant un bon comportement ou un comportement sécuritaire et une carte représentant un mauvais comportement ou comportement de mise en danger.
Les thèmes sont :
L’enfant devra placer ces cartes dans une boîte avec 2 compartiments :
Le jeu peut également s’agrémenter de petites pastilles représentant les émotions (style émoticônes) pour que les enfants les placent sur les cartes au moyen d’un scratch à côté des personnages. Cela permettra de leur faire prendre conscience des émotions ressenties par chacun lors des situations, reflétant ainsi la conséquence des actes.
Un guide est associé au jeu afin d’expliquer les messages à faire passer, les discussions à engager avec les enfants en fonction des cartes.
Bandes dessinées courtes sur les violences sexuelles
Ces 14 courtes bandes dessinées de 5 ou 6 images au format A5 sont destinées aux adolescents et jeunes adultes. Elles traitent de différentes situations de violences sexuelles. Les thèmes traités sont :
Un guide destiné aux animateurs (intervenants, enseignants, éducateurs…) – voire même au jeune en autonomie de jeu – est associé afin d’expliquer les messages à faire passer avec chaque bande dessinée et les discussions à suggérer sur chaque situation. Ce guide permet également de recenser les informations telles que les lieux ressources.
Brochure pour les parents
Une brochure informative pour les parents est comprise dans la mallette afin d’expliquer dans un premier temps les stades du développement psychosexuel de l’enfant à l’aide d’un graphique pour repère dans le temps.
Une fois ces rappels faits, des conseils sur les façons d’aborder le respect de soi, le consentement, la relation affective, la sexualité avec son enfant seront donnés et agrémentés de petits exemples concrets.
Les lieux ressources seront également indiqués dans le guide.
Affiche promotionnelle de la mallette d’outils.
Une affiche est créée pour informer de l’existence et promouvoir la mallette d’outils de prévention des violences sexuelles. Il y est indiqué également les moyens possibles pour obtenir ces outils et les télécharger gratuitement.
Le jeu peut également s’agrémenter de petites pastilles représentant les émotions (style émoticônes) pour que les enfants les placent sur les cartes au moyen d’un scratch à côté des personnages. Cela permettra de leur faire prendre conscience des émotions ressenties par chacun lors des situations, reflétant ainsi la conséquence des actes.
Comment se procurer cet outil :
En téléchargement gratuit sur www.sexo.nc
En contactant l’association via courriel (cp2s@cp2s.nc).
ÉCOGRAPHIE DU COUPLE
Objectifs : permettre à des femmes et à leur entourage d’identifier simplement et concrètement des signes de violences sexuelles autour de la grossesse.
Description du projet : notre plaquette correspond à un format A4 partagé en 6 espaces.
Comment se procurer cet outil :
Se rapprocher de l’AMESF (Association Montpelliéraine des Etudiants Sages-Femmes).
Site internet : page Facebook AMESF (Association Montpelliéraine des Etudiants Sages-Femmes)
S’EMPÊCHER D’AGIR CHANGE TOUT
Objectifs : sensibiliser, responsabiliser et orienter les auteurs potentiels de violences sexuelles afin de prévenir d’éventuels passages à l’acte, primaires ou secondaires.
Description du projet :
Comment se procurer cet outil :
lucieclervoy@aol.com
UN POULPE PARTICULIÈREMENT ENCOMBRANT
Objectifs : cet outil de prévention est utilisé depuis 2012, par les professionnels de la Cellule d’Accueil Spécialisée de l’Enfance Maltraitée de Reims (CASEM) ainsi que par les services médicaux du CHU, les services médico-sociaux du département (IME), les circonscriptions sociales départementales (CSD) mais aussi la médecine de ville auprès des parents reçus afin de mieux identifier les symptômes d’agressions sexuelles.
Cette prise de conscience et de connaissance des agressions sexuelles et de leurs diverses formes peut ainsi aider les parents à prévenir ces situations et à assurer une meilleure protection de leurs enfants.
Il se veut également être un guide dans la façon de recevoir la victime dans son dévoilement, facteur essentiel, en ce sens où il permet de réduire le retentissement psychologique.
Cette bande dessinée est aussi un support de travail pour les professionnels travaillant auprès de parents et d’enfants.
Enfin, « le poulpe particulièrement encombrant » a été traduit en anglais de façon à pouvoir s’adapter aux familles en situation de migration, nouveau public accueilli dans les services et structures.
Description du projet : les mauvais traitements subis dans l’enfance et notamment les agressions sexuelles constituent un facteur de risque associé au développement de différentes difficultés psychologiques. Les séquelles majeures à court et à long terme ont été étudiées chez ces enfants victimes (Wright, Lussier, Sabourin, et Perron 1997). Les auteurs ont identifié l’état de stress post-traumatique, la détresse émotionnelle (anxiété, dépression), la compromission du développement de l’identité, l’évitement et les difficultés interpersonnelles comme quelques-unes des perturbations associées aux agressions sexuelles. Concernant les recherches réalisées auprès d’adultes, Herman (1992) avance que les agressions sexuelles ont pour conséquences des blessures psychologiques profondes lorsque les traumatismes sont chroniques, longs et répétés. Le « moi psychologique » de ces adultes est altéré, tout autant que leur façon de s’adapter à des évènements stressants en raison d’un état de stress post-traumatique complexe. Ces incidences ont amené les chercheurs à s’interroger sur certains facteurs pouvant réduire l’impact des agressions sexuelles en termes de séquelles et ainsi, améliorer l’adaptation ultérieure de l’enfant. Dans cette optique, faire cesser le plus rapidement possible les violences est bien évidemment la priorité de tous. Une fois les révélations faites par l’enfant, les premières réactions des adultes sont essentielles pour qu’il se sente protégé et soutenu.
L’élaboration d’un outil de prévention et dépistage en 2012 par la CASEM a permis aux parents d’améliorer l’identification des signes cliniques et psychologiques habituellement décrits dans le but de poser un diagnostic plus précoce. Ce guide a également pour vocation d’être une aide aux parents qui ne connaissent pas les attitudes à adopter face à leur enfant en souffrance ainsi que les démarches médicales, judiciaires, psychologiques et sociales à effectuer.
L’outil se présente sous forme d’un livret illustré par des dessins avec des textes courts ce qui permet une plus grande accessibilité à tous.
A la suite d’une observation récurrente de professionnels, à savoir celle de la couleur de fond de l’outil, rouge, il s’est avéré pertinent de le modifier pour une couleur plus apaisante, moins agressive. Il est ainsi devenu rose depuis mai 2019.
Parallèlement, il a été traduit en anglais dans une visée de s’adapter aux enfants issus de familles migrantes qui ont parfois subi de lourdes violences sexuelles dans leurs pays d’origine ou durant la période migratoire.
Conclusion :
La question des traumatismes des victimes d’agressions sexuelles est un enjeu de santé publique. Cet outil didactique permet :
Comment se procurer cet outil :
Laurence DULIERE : lduliere@chu-reims.fr
Sabine WALBERT : swalbert@chu-reims.fr
DIRE OUI À UN ACTE CE N’EST PAS DIRE OUI À TOUT.
DIRE OUI UN JOUR, CE N’EST PAS DIRE OUI TOUJOURS
Objectifs : cette campagne d’affiches a pour objectif de faire que les lecteurs s’interrogent sur la notion de consentement, sur les « zones grises » du consentement, ainsi que sur leur responsabilité face à autrui. Nous pensons que c’est à partir de ces réflexions que les comportements pourront changés, le but n’est pas de culpabiliser mais de souligner que ces réflexions sont essentielles et que si on les nomme « zones grises » c’est parce que ce n’est pas si évident. Elle s’adresse donc autant aux personnes qui à un moment ont pu aller au-delà du consentement de l’autre comme à celles qui se sont vus aller au-delà de leurs propres consentements, mais aussi à l’entourage de ces personnes, car la réflexion freine la banalisation. Ces réflexions permettent donc de s’interroger sur nos propres limites ainsi que sur celles de nos partenaires.
C’est affiches ont également pour objectif le fait de pouvoir être discutées, nous pensons qu’elles peuvent être intéressantes à présenter dans des classes de lycées comme premier support de discutions. Elles ont tout de même été pensées pour être dans des lieux d’attentes (salle d’attente, arrêt de bus, toilettes publics ou
toilettes de bars…).
Description du projet :
Naissance et cadre du projet : Ce support de prévention s’inscrit dans le cadre d’un mémoire de recherche.
J’avais (Anaïs Hamouth, psychologue clinicienne) précédemment travailler dans le cadre d’un mémoire de master 1 de psychologie sur la question de la répétition des violences sexuelles pour une même personne, dont les auteurs étaient différentes personnes. Je souhaitais pouvoir réaliser suite à ce que j’avais pu mettre en évidence une campagne de prévention destinée à ces victimes ainsi qu’aux personnes susceptibles de les accompagner. Dans le cadre du diplôme universitaire de victimologie, je devais réaliser un mémoire de recherche et ai donc pensé que lié le concours du CIFAS et ce projet de mémoire pouvait être intéressant et surtout que cela pourrait permettre une diffusion du support créé. Dans un premier temps j’ai étudié différentes préventions sur les violences sexuelles en France, mais également dans d’autres domaines comme la prévention routière, j’ai étendu mes recherches à l’international, afin de savoir ce qui se faisait ailleurs. J’ai
également mis en place un questionnaire concernant les préventions des violences sexuelles afin de savoir quelles préventions avaient plu/déplu/marqué les personnes et les raisons de cela, j’ai ainsi pu conclure que les supports visuels type vidéo et affiches étaient les plus cités. Cela m’a également permis de me rendre compte que les sujets visés étaient très spécifiques, et qu’en matières de préventions des violences sexuelles en France nous n’en étions pas là, il fallait donc que je reste dans des réflexions générales.
J’ai donc décidé de créer plusieurs affiches épurées mais esthétiques dont le message pourrait « secouer » et amener une réflexion au lecteur. Javier Bautista Echeverry m’a aidé à réaliser ces affiches, d’une part sur le message sa réflexion en tant qu’ancien étudiant en philosophie, en tant que Colombien ayant donc une manière différente de penser cette question d’un point de vue social et culturel et évidement en tant qu’homme de sexe masculin, nous avons pu longuement échanger au sujet de chaque affiche et du message que nous souhaitions faire passer. C’est également lui qui a réalisé les affiches, diplômé d’un IUT librairie/édition, il était plus amène de donner à ces affiches la forme que nous souhaitions.
Le slogan : Nous avons choisi de mettre notre slogan sur toutes nos affiches. Et si la plupart du temps quand il est question de consentement c’est le « non » qui est mis en évidence, nous avons pris le parti de choisir le « oui ». Ce « oui » nous permettait d’aborder beaucoup plus de nuance et ainsi nous offrait la possibilité de faire en sorte que tout le monde puisse se sentir concerner. « Dire oui à un acte ce n’est pas dire oui à tous. » est la première phrase de notre slogan, elle nous permet d’aborder les actes dans l’Acte, et insisté sur le fait que l’on peut être consentant pour une relation intime mais pas forcément pour tous les actes dans cette relation. Le « tous » fait donc références aux actes mais également aux personnes, on peut être consentant à un acte avec une personne en particulier mais pas avec une autre, l’idée est de mettre l’accent sur le fait qu’il n’y a pas de logique particulière en matière de relations intimes et sexuelles, si ce n’est qu’être à l’écoute de soi et son/sa partenaire. « Dire oui un jour, ce n’est pas dire oui toujours. » Cette seconde phrase nous semblait essentielle pour pouvoir appuyer cela également, qu’il s’agisse d’une relation avec une personne, d’un acte ou d’un moment, il est important d’insister sur le fait qu’une relation intime c’est un moment qui ne répond également pas à la logique mais aux désirs des partenaires et dont les limites implicites (s’entendent par l’écoute de soi et l’écoute de l’autre) sont celle liées à ce moment d’intimité et pas à un moment précédent.
L’idée de ce slogan c’est de penser ces évidences différemment, car le problème des évidences de par leur caractère « évident », c’est qu’elles ne sont pas parlées, or en ce qui concerne la sexualité il n’y a pas d’évidence, c’est nous semble t’il tout le problème que de croire l’inverse.
Les affiches : Ce que nous avons souhaité souligner ce sont avant tout les nuances, cela nous permettait d’exemplifier notre slogan. Par exemple dans la première affiche, nous interrogeons le lecteur sur ses actes et non sur un partenaire, car être auteur de violences sexuelles renvoi au fait qu’il y ait eu une victime et c’est ce propos que l’on souhaitait nuancer, car ce n’est pas uniquement sur le partenaire qu’il faut s’interroger mais sur son consentement concernant tous les actes des moments d’intimités. Nous avons donc éclaircit notre propos dans la seconde affiche en mettant en évidence que nos « goûts » pouvaient changés, la première affiche serait donc plus adressée à des « auteurs » et la seconde à des « victimes » bien qu’elle puissent l’une et l’autre faire réfléchir les deux par leur complémentarité, la manière dont les affiches vont toucher les personnes restent très subjective aussi aborder ces nuances de différents point de vue permet, selon nous de faire que tout le monde puisse se sentir concerné. Personnes n’a envie de se considérer comme auteur ou victime de violence sexuelle, cependant comme nous pensons être tous concernés par ces questionnements, nous pensons que nuancer ces « étiquettes » est également important, c’est tout l’intérêt de pouvoir utiliser ces affiches comme support de discussion.
Également, notre première affiche et l’affiche 5 commencent par « Et vous », nous avons choisi cela pour montrer que nous aussi (nous en tant que personne qui avons décidé de créer ces affiches, qui nous sentons donc concerné par le sujet) nous avons réfléchi à ces questions, montrant d’une part qu’elles ne sont pas si évidente et d’autre part qu’on est tous concerné. Nous espérons que cela puisse permettre au lecteur d’être moins défensif et ainsi qu’il puisse se sentir un minimum concerné pour y réfléchir.
Enfin les deux dernières affiches ne font pas partie de cette campagne d’affiche mais avaient été prévues. Nous les laissons cependant car nous pensons que le débat qu’elles ont créé pour nous (à savoir si on les laissait ou les sortait de la campagne) est un objet de discussion intéressant et important. D’un côté pour leur message elles ont évidement toute leur place dans cette campagne cependant la question de l’âge reste centrale. L’âge de consentement n’ayant pas été fixé il est évident pour nous que la question du consentement ne se discute qu’avec des personnes aptes à consentir, apte à comprendre et à réfléchir aux implications. Il en va de même concernant l’âge d’éducation au consentement sexuel, il est évident pour nous que cette question est importante mais qu’elle ne convient pas d’être abordé à n’importe quel âge.
Comment se procurer cet outil :
En le demandant par e-mail : anais.hamouth@gmail.com
(pour le power point des affiches et/ou le mémoire)
DIDI PARLE
Objectifs :
Description du projet :
Didi parle est un livre interactif à destination des enfants de 0 à 8 ans.
Il a été conçu à la manière des récits pour les plus jeunes tel un Petit Ours brun, avec une page d’illustration d’un côté et de l’autre la page dédiée au texte.
L’idée est de permettre à l’enfant de s’identifier à Didi qui transmet un message de prévention clair : “ton corps est précieux”.
Dans cette histoire, Didi entretient une conversation avec la personne qui lit le livre à l’enfant.
Des pointillés permettent au lecteur d’indiquer son prénom ou titre (papa, maman, la maîtresse, l’éducatrice…) lors de la lecture.
De nombreux mots sur les ressentis (ça gratte, ça picote) et verbes d’expression sont utilisés tels que « Didi parle, raconte, dit » afin d’inviter l’enfant à dire lui aussi comment est son corps, comment il se sent dans son corps.
C’est une invitation non impérative à dire, pensée comme le réflexe naturel à exprimer ses « bobos », blessures et autres sensations désagréables que son corps a traversés.
Il s’agit ainsi en impliquant l’adulte lecteur dans l’histoire de créer un cadre de
communication bienveillant pour l’adulte lecteur face à l’enfant au sujet de son état corporel et indirectement des violences sexuelles que l’enfant aurait subies.
La matérialisation de Didi sous la forme d’un doudou ou d’un coussin aide l’enfant à se relier à ce petit personnage qui parle tout le temps.
A la fin de l’histoire, Didi s’adresse directement à l’enfant afin qu’il réponde à des questions à propos de son corps à lui.
Le livre dispose d’un petit mode d’emploi à l’usage de l’adulte lecteur pour l’accompagner.
Pour créer cette histoire, les travaux et ouvrages de Muriel Salmona et Mireille Cyr ont été utilisés.
Comment se procurer cet outil :
En le commandant sur le site de Didi dédié à la prévention et bientôt via Amazon
Site internet : www.prevention-violencessexuelles.com/didi-parle
Objectifs : Sensibiliser, responsabiliser et orienter les auteurs potentiels de violences sexuelles afin de prévenir d’éventuels passages à l’acte, primaires ou secondaires.
Description du projet :
5 spots vidéos (<2min) qui mettent en scène 5 situations différentes (exhibition, viol conjugal, harcèlement sexuel sur les réseaux sociaux, inceste, agression sexuelle sur mineur dans le milieu sportif) au sein desquels sont adoptés les points de vue des auteurs potentiels de violences sexuelles.
Les spots sont axés sur les bénéfices pour l’auteur et la victime si celui-ci parvient à s’empêcher d’agir.
Un slogan final les encourage à sortir de l’isolement et s’orienter vers des professionnels.
Ces spots étaient imaginés dans l’idée de diffuser un numéro national destiné à l’écoute et l’orientation des AVS, numéro qui n’existe pas actuellement.
La diffusion publique de l’ensemble des spots est en cours de réflexion.
SELFLIFE DÉCLINAISON HANDICAP PSYCHIQUE
Objectifs : réaliser une prévention des violences sexuelles via 1) la promotion de la santé sexuelle, 2) la mobilisation de compétences psychosociales, et 3) les repères légaux, auprès d’un public vulnérable spécifique : les patient atteints de handicap psychique.
Description du projet :
Sous forme de jeu de l’oie (70×70 ou 200×200) accompagné de cartes, cet outil ludique est une médiation utilisée en groupe proposant des items à partir desquels échanger.
Plusieurs thèmes sont développés : intimité, relations à soi et à l’autre, violence, sexualité, corps et stéréotypes, usage des réseaux sociaux, la maladie et ses traitements. L’estime de soi est transversale à l’ensemble de ces thématique. Elle est par ailleurs au cœur de la promotion de la santé sexuelle et de la prévention des violences sexuelles.
Comment se procurer cet outil :
Disponible à l’achat (prix de production) avec 2 jours de formation (gratuits) en contactant le CRIAVS Auvergne : criavs-auvergne@chu-clermontferrand.fr
Site internet : criavs-auvergne.org
FRIGA
Objectifs : aider les enfants à développer des compétences leur permettant de réagir ou de demander de l’aide dans des situations d’atteintes sexuelles.
En particulier :
Par ailleurs l’inscription sur la durée permettra aux enfants de développer l’empathie, l’entraide et l’estime de soi.
Description du projet :
L’outil se compose d’un livret de 15 courtes histoires, accompagné d’un guide d’utilisation et d’une aide à l’information aux parents.
Il est nécessaire d’inclure les parents dans ce projet afin qu’ils reconnaissent le droit à l’enfant de refuser un contact corporel qui ne lui convient pas. Pour prendre du sens, ce qui est travaillé en classe doit pouvoir se poursuivre à la maison comme dans la cour de récréation.
Le projet se déroule sur 15 séances d’une dizaine de minutes, à raison d’une séance par semaine.
A travers les histoires, un enfant du nom de Friga va demander aux enfants de l’aider à trouver des solutions face à certaines situations.
Le travail sur les émotions est omniprésent.
Le rôle de l’adulte est multiple :
– il veille à ce qu’aucune situation personnelle ne soit abordée pendant la séance en rappelant aux enfants que Friga demande leur aide. Par contre il rappelera aux enfants au début et à la fin de chaque histoire qu’il est totalement disponible à tout autre moment pour les écouter.
Comment se procurer cet outil :
Par mail : sylvianerondet@gmail.com
MISE EN ABÎME
Objectifs :
L’objectif est de montrer une situation de harcèlement sexuel et de s’interroger sur la notion.
Le harcèlement sexuel ne sera jamais explicite, mais toujours suggeré, détourné, de manière à nous interroger sur la perversion et les mécanismes de manipulation d’un auteur d’harcèlement sexuel.
Où commence le harcèlement ? Comment un auteur d’harcèlement sexuel peut-il masquer son jeu ? Qu’est-ce que la victime peut ressentir ? Culpabilité, confusion ?
Nous partirons pour cela d’une situation simple : Marion, une jeune comédienne, passe une audition face à un directeur de casting renommé. Il dirigera Marion de façon à essayer de réussir à ses fins : embrasser la jeune actrice.
La situation de confusion possible entre la réalité et la fiction de la scène nous permettra d’être toujours dans la suggestion du harcèlement sexuel.
Description du projet :
TITRE : Mise en Abîme
Durée : 9 minutes 22 secondes
SYNOPSIS DU FILM : Marion passe une audition pour un film. Le directeur de casting demande à Marion d’embrasser son partenaire de jeu « comme c’est écrit dans le scénario ». Quand le comédien chargé de donner la réplique doit partir, le directeur de casting se retrouve seul avec la jeune actrice. Il poursuit l’audition, en reprenant le poste du comédien parti : Marion doit donc désormais embrasser le directeur de casting. Doit-elle continuer l’audition ou doit-elle partir ?
Comment se procurer cet outil :
Contacter Marion Taupin pour toute diffusion : marion.taupin2@gmail.com
PRÉVENTION DES VIOLENCES EN DÉTENTION
Objectifs :
Description du projet :
Sujet encore aujourd’hui tabou, nous avons voulu nous intéresser aux violences sexuelles subies en détention par les personnes incarcérées.
Nous avons donc, dans un premier temps, réalisé une revue de la littérature sur le sujet des violences sexuelles en détention permettant de mettre en évidence la fréquence élevée du phénomène dans les études collectées.
(Cependant, devant la rareté des études françaises sur le sujet,) nous avons alors voulu, par le biais de ce concours, réaliser un outil d’information et de prévention à destination des personnes incarcérées en France.
Cet outil se présente sous la forme d’un flyer format A3 que nous envisageons de diffuser dans les établissements pénitentiaires de la région Nouvelle Aquitaine après proposition à la Direction Interrégionale des Services Pénitentiaires. Ce flyer serait disponible pour tout détenu au sein des Unités sanitaires situées dans les établissements pénitentiaires.
Le contenu du flyer reprend les principaux chiffres concernant les violences sexuelles en détention, les définitions des violences sexuelles (viol/agression sexuelle/harcèlement sexuel) et les moyens à disposition des personnes incarcérées pour signaler les faits.
Par le biais de cet outil, nous envisageons une libération de la parole des victimes de violences sexuelles en détention, la facilitation de la dénonciation des faits subis et ainsi une amélioration de la prise en charge de ces victimes souvent cantonner à la honte et au silence.
Comment se procurer cet outil :
Par mail : camille.vannucci@ch-cadillac.fr
PAS DE SEXE SANS CONTENTEMENT
Objectifs :
Description du projet :
La compréhension du consentement est au cœur du combat contre les violences sexuelles.
Nous avons donc souhaité faire réfléchir toutes les personnes sur cette notion, et sensibiliser le grand public sur toutes les situations où une personne cède à un rapport sexuel sans y consentir, par les pressions, hésitations et zones de flou qui vont brouiller la validité du consentement.
Habituellement les campagnes de prévention sont dirigées vers les victimes, alors que notre projet s’adresse aussi bien aux possibles victimes qu’aux potentiels auteurs. Aussi, notre objectif est de susciter chez chaque personne une réflexion sur sa sexualité et ses pratiques passées, présentes et futures.
Le projet est de concevoir, créer et diffuser des messages clairs, courts, attractifs et percutants, n’étant ni culpabilisants, ni hétéro-normés et n’induisant pas la représentation type : « homme-auteur / femme-victime », sur des supports faciles à fabriquer et à reproduire, peu coûteux, s’adaptant à tous les lieux et à tous les publics
Pour que ces messages puissent être diffusés massivement, les supports peuvent être variés : autocollants, emballages de préservatifs, porte-clefs, gobelets….. Le support change tandis que le visuel reste le même, avec comme slogan fil rouge accolé à chaque message : « Pas de sexe sans consentement ».
Afin de mener à bien ce projet, le CPEF a fait appel à une classe de sérigraphie d’un lycée local avec un temps de sensibilisation sur la notion de consentement et l’élaboration de nouveaux slogans, puis la fabrication des autocollants et enfin leur diffusion au sein du lycée par les élèves eux-mêmes et proposition pour tous les lycéens de transmettre d’autres slogans.
Ces autocollants ont ensuite été diffusés largement à l’occasion d’un festival de musique avec stand de prévention du CPEF. Ils sont un vecteur d’échanges très intéressant et très attrayant, ils suscitent la curiosité et le dialogue sur un sujet important, de manière légère, ainsi que sur les missions du centre de planification. Il en est de même sur des stands de prévention auprès du grand public ou lors de forums lycéens. Ils sont aussi mis à disposition du public au sein même du CPEF et sont affichés dans différents lieux. Ils peuvent être aussi utilisés sous forme d’affiches comme outil d’animation.
Le travail peut se poursuivre par l’élaboration de nouveaux slogans, la fabrication d’autres supports…
Objectifs : Dans le cadre des violences conjugales notamment en post-séparation, les allégations de violences sexuelles à l’égard des enfants peuvent être présentes.
En effet, l’instrumentalisation de l’enfant est classique. Cet abus peut être réel (une manière de violenter indirectement la conjointe) mais parfois l’enfant peut être instrumentalisé fictivement pour annuler le droit de garde, le droit de visite, …
Dans le cas où l’abus est effectif, le jeune âge de l’enfant, la fréquence des abus, l’habituation et la proximité avec l’auteur risquent de normaliser ces abus surtout quand l’enfant a des bénéfices secondaires.
Les formes les plus pernicieuses sont celles où l’enfant devient complice et recherche lui-même cette intimité par ignorance ou par manipulation.
Les professionnels sont souvent perplexes face à la réalité ou non de ces allégations.
La prévention s’avère l’outil le plus utile.
Description du projet :
Nous avons conçu un outil qui a trois finalités :
– Messages éducatifs destinés à l’enfant et aux deux parents avant la survenue d’abus (au décours du suivi des procédures de séparation) (10 items),
– Investigation d’éventuelles violences sexuelles subies potentiellement et non identifiées par l’enfant ou les parents en tant que tel (5 items),
– Des conduites pratiques s’il y a des signes annonciateurs d’abus (5items)
Public visé: les intervenants psychosociaux qui font le suivi des femmes et couples en post-séparation, ou les situations de violences conjugales, les intervenants auprès d’enfants en difficultés…
Cet outil devra être utilisé lors de la première entrevue et même lors du suivi.
Objectifs :
Montrer qu’être pédophile ne signifie pas nécessairement un passage à l’acte.
Dépassionner le débat par des éléments factuels.
Promouvoir la prévention avant le passage à l’acte (Ange bleu) comme c’est le cas en Allemagne par exemple.
Méthodologie :
Déconstruire les préjugés sur la pédophilie par des éléments factuels afin de définir ce qu’est un pédophile et un auteur de violences sexuelles, sur mineurs. Promouvoir la prévention auprès des pédophiles abstinents.
Budget engagé par les participants :
Maximum 2 000,00 € – Entre 500,00 € et 1 000,00 € dans un premier temps
Description du projet :
Le petit film ne durera pas plus de 5 minutes. Il s’ouvre sur une scène entre les 2 acteurs qui jouent deux proches. L’un d’eux lit un journal et s’étonne de voir un énième scandale / fait divers sur des actes pédophiles. Ils en discutent ensemble et évoquent un certain nombre de lieux communs / préjugés qui seront un à un contredits par une voix off, appuyée par un texte.
Exemple : « Ces gens-là sont incontrôlables, ils trouveront toujours un moyen d’agresser des enfants et de récidiver. »
Texte « Faux, tous les pédophiles ne commettent pas d’actes pénalement répréhensible et on estime que 80% des auteurs d’agressions sexuelles ne récidivent pas. »
Dialogue : « Les pédophiles sont souvent des inconnus qui trouvent leurs proies sur Internet »
Texte : « Faux : cela existe mais il ne faut pas oublier que plus de 90% des actes pédophiles sont commis par un proche de l’enfant.
« Il faudrait tous les castrer chimiquement »
« Faux : cela peut être utile mais on estime que cela fonctionne sur 30% des auteurs. Il ne s’agit pas d’un produit miracle, le 1er organe sexuel est le cerveau, pas le sexe. »
Le dialogue se termine en échangeant avec la voix off qui explique qu’il faut promouvoir la prévention avant le 1er passage à l’acte, comme ce que fait l’Ange Bleu ou l’Allemagne.